Malgré les deux défaites qu’il a encaissées avec sa nouvelle équipe, Allen Iverson reste déterminé et confiant quant à l’avenir des Pistons. Au sortir de la défaite contre les Celtics, sa première à domicile sous le maillot de sa nouvelle équipe, il a répondu en détail à un parterre de journalistes curieux de savoir comment il gérait cette période de transition.
Cette équipe des Celtics est plutôt difficile à jouer, n’est-ce pas ?
C’est vrai, mais le fait qu’on ne rentre pas nos shoots n’a pas aidé non plus. On a eu pas mal d’occasions propres, mais c’est juste qu’on n’a pas été capable de rentrer nos tirs. Mais je ne pense pas que nous auront encore souvent des problèmes en attaque comme ce soir. C’est pourquoi il y a des choses positives à retirer de ce match, vu qu’on n’a jamais réussi à se mettre dans le coup ce soir. Mais je pense que notre alchimie va se construire au fil des rencontres et qu’on sera de plus en plus performants.
Tu penses que ça va te prendre longtemps pour t’habituer à cette nouvelle équipe ?
Ça va forcément prendre un peu de temps, vu que la situation ici est très différente de celle dans laquelle j’étais à Denver. Je suis un joueur totalement différent de Chauncey Billups et il va falloir qu’on prenne le temps de s’habituer les uns aux autres. Mais ce qu’il y a de plus important, c’est que même ce soir, on a fait des choses intéressantes, notamment en premier quart-temps… alors qu’on ne jouait pas contre des nazes (rires). Il nous reste encore pas mal de boulot, mais ça va venir.
Qu’est-ce que tu espérais avant ce match ?
Simplement de le gagner, rien de plus. C’est tout ce qui m’intéresse. Les accomplissements personnels m’importent peu aujourd’hui, j’en ai déjà eu ma part. Tout ce que je veux, c’est gagner un titre, point.
Comment tu te sens en ce moment, pas trop vidé avec tout ce chambardement ?
Non, ça va. Je suis un joueur de basket, je fais ça depuis que j’ai 8 ans, je sais jouer ce jeu. Même si tu joues dehors, et que tu fais un 5×5 avec des mecs que tu n’as jamais vu, c’est quand même toujours la meilleure équipe qui gagne. Moi je me sens à l’aise. Je sais ce que les autres gars peuvent faire et eux savent de quoi je suis capable. Il faut simplement qu’on apprenne à mettre tout ça dans l’ordre, en attaque, comme en défense. Pour l’instant, j’essaie simplement de me familiariser avec la façon dont l’équipe est habituée à procéder.
AI observe encore le jeu de Detroit-Tu disais qu’il y avait du positif à retirer de cette rencontre, tu pensais à quoi ?
Quand je pénètre, il y a toujours des mecs qui sont ouverts et que j’arrive à trouver et à servir. Et puis on a eu des bons passages où on arrivait vraiment bien à jouer. Les bonnes équipes savent toujours là où vont se trouver les joueurs, avant même qu’ils y soient, sur les deux matches que j’ai joués avec cette équipe, ça a toujours été le cas. Mais moi je veux gagner des matches, donc je ne peux pas me satisfaire de ça parce qu’à chaque fois qu’on rentre sur le terrain je suis persuadé qu’on a 100% de chances de gagner, donc il faut simplement qu’on arrive à jouer bien des deux côtés du terrain et pendant 48 minutes.
Rip était étonnamment discret ce soir, est-ce que vous avez discuté un peu de la façon dont vous pouviez jouer ensemble et vous compléter l’un, l’autre ?
Quand je joue mal, je n’attends pas que quelqu’un d’autre m’aide à rentrer dans le match, et je sais que Rip est pareil. C’est un All-Star et il sait ce qu’il a à faire pour qu’on gagne. Après, il y a des jours avec et des jours sans. Je me souviens que pendant ma saison rookie, j’avais fait un match pourri et j’avais dit à Harvey Grant, “Mec, c’est le pire match de ma vie”. Il m’avait répondu “Young fella, t’as intérêt à t’y faire parce que tu vas en connaître encore un paquet” (rires). C’est juste comme ça que sont les choses quand tu as 82 matches dans une saison.
Comment est-ce que tu as vécu l’ovation du public ?
J’ai eu des frissons partout ! Quand tu es tradé, le truc le plus positif, c’est la façon dont les fans te reçoivent. Tu espère toujours que tes partenaires vont bien te recevoir, mais tu veux aussi être bien accueilli par le public.
Est-ce que Detroit est ton type de ville ?
Y’a intérêt (rires). Mais c’est là que je voulais être. Forcément, je n’avais pas rêvé que les choses se passeraient de cette façon. J’espérais qu’on gagnerait notre premier match ensemble et qu’ensuite, en venant ici, les fans me réserveraient le même accueil que ce soir… mais qu’on gagnerait le match. Bon, il s’est passé ce qui s’est passé, il faut l’accepter et aller de l’avant. Un compétiteur, c’est ça ! Et puis je sais que mes coéquipiers avaient aussi à cœur de gagner ce match pour moi, mais on a un autre match mardi (ndlr. Sacramento) et c’est là-dessus qu’on va se concentrer maintenant.